Publication "Piece montée"
A l’occasion du FIBD, les étudiants de troisième année de l’EESI ont réalisé la publication "Pièce montée" dont le fil conducteur s’articule autour du thème du mariage, de ses rites et de ses représentations.
Quand la question s’est posée de trouver un fil conducteur à cette publication, est-ce le hasard qui fit que le thème du mariage, par le biais de sa représentation sous forme de la photographie rituelle, l’ait emporté à l’issue d’une année 2014 où il en fut tant question en France, jusqu’à l’hystérie ? Probablement pas, les étudiants qui l’ont plébiscité avaient sûrement secrètement conscience qu’il ne pouvait y avoir d’autre sujet, même en restant allusif.
Le fomat à l’italienne s’est imposé pour garder l’esprit de ces photographies où tout le monde doit figurer à égalité dans le champ, de l’arrière-grand-père corse à de lointaines cousines venues de Roumanie, malgré l’étiquette quasi diplomatique.
L’image ayant emporté le plus de suffrages doit dater des années dix ou vingt du siècle dernier. Elle a été découverte il y a quelques années dans une brocante du Pays basque. L’intensité de ces regards éteints depuis longtemps, convergeant pour la plupart vers un seul point dans l’espace, le photographe, et à travers lui, vers nous-mêmes — auteurs, spectateurs, lecteurs —, incite pourtant à parler de cette photographie au présent.
Le naturel des expressions et l’absence de sourires conventionnels et forcés, restituent tout le talent du photographe. Piqué du grain et abondance des détails, dus à l’emploi d’une chambre de grand format, renforcent l’effet de présence. Enfin, l’utilisation des vides et des pleins ainsi que l’intégration de plusieurs images dans la même image — enseigne réalisée par un peintre en lettres, fenêtre habitée à la limite du hors-champ — font entrer cette image dans une dimension plurielle, contemporaine.
La photographie est une grande voisine de la bande dessinée. De nombreux dessinateurs l’utilisent à des fins documentaires mais bien au-delà elle s’avère un extraordinaire élément déclencheur. Déclencheur d’idées, déclencheur de récits, déclencheur d’écritures...
Cela n’a pas échappé aux étudiants de troisième année de l’ÉESI qui ont décidé de faire résonner cette image (et quelques autres) de vingt et une façons différentes.
Etudiants de 3ème année : Iolanda Georgiana Anastasiei, Emma Begin, Dounia Caquet, Judith Condé, Agathe de Gennes, Karamba Dramé, Diane Etienne, Stefano Grassi, Quentin Le Couviour, Rémi Le Gallo, Melvil Legrand, Alexandre Petot, Matéo Pillu, Alexia Rossi, Postumia Simina Rus, Léo Schilling, Louise Smith, Ghjuvannu-Carlu Sozzi, Arnaud Tylec, Aurore Valat-Marty et Pauline Valls