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[event] Workshop et conférence de Maurice Benayoun à Poitiers 27/28 mars

• Workshop : les 27 et 28 mars 2006

Trafiquant d’émotion : le jeu de l’art en réseau

Suite à la coproduction par l’ESI du « distributeur automatique d’émotion » (la mécanique des émotions part 12) pièce de Maurice Benayoun présentée jusqu’au 19 mars à Berlin, au sein de l’exposition internationale Smile Machines , l’EESi propose deux jours de workshop avec Maurice Benayoun et l’équipe de l’ARC « Play it again… Nam ».

Cet atelier de recherche autour de « la création peer to peer » donnera lieu à lune définition de projet d’œuvres corélaire ou nom avec l’ARC.

Nombre d’étudiants limité à 15 – Priorité est donnée aux étudiants de l’ARC « Play it again ! » mais toute candidature motivée sera bien sur étudiée.

" il semblerait que l’introduction de l’interactivité dans le champ de la production culturelle ait fait basculer celle-ci vers un domaine réputé mineur : le jeu. Ma surprise fut réelle quand, présentant ma première installation on m’objecta : "c’est un jeu vidéo !"

M.Benayoun in "on line, life line, art schifts"

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• Conférence : le 27 mars à 18h00

‘In/Out : le jeu dans l’art numérique… autour de l’œuvre de Maurice Benayoun

Conférence de M.Benayoun ouverte et vivement conseillée à tous les étudiants de l’EESI.

"…Il m’apparaît maintenant que l’ensemble des activités humaines qui ne procèdent pas d’une fonction immédiate de survie (se nourrire, se reproduire, se protéger) emploient en fait le mode ludique comme unique solution pour continuer d’accepter ce qui semblait si difficile pour Pascal : rester à ne rien faire. Apprécier le temps qui passe sans même se créer de finalités provisoires en l’absence de finalités acceptables. Les domaines sont nombreux qui font appel au jeu pour nous aider à vivre. La philosophie, la recherche scientifique fondamentale, la théologie, et enfin la création artistique. L’objectif provisoire idéal doit être comme l’horizon, il fuit quand on l’approche. L’art est de ces jeux sans cesse recommencés et dans sa variante du vingtième siècle il fait de la définition de nouvelles règles sa finalité première. Le meilleur artiste serait alors celui qui joue le mieux les règles qu’il a inventées. Celui qui donne le plus de consistance au temps qui lasse les autres. Au vingt et unième siècle l’artiste sera peut-être celui qui définit non seulement sa pratique mais les règles de mutation qui régiront la pratique des autres, et réciproquement, du moins le croira-t-il.…"

M.Benayoun in "on line, life line, art schifts"