Marcel Duchamp, "Porte-bouteilles"
L'ART DOIT-IL ETRE ARTISTIQUE ?
Une conférence de Ghislain Mollet-Viéville
Mardi 11 Mai à 18h00
Salle des colonnes, EESI Angoulême
134, rue de Bordeaux, Angoulême
Présentation
À la suite du porte-bouteilles de Marcel Duchamp, l'art s'est détourné progressivement des préoccupations rattachées à l'esthétique du tableau et de la sculpture pour adopter une position analytique et critique qui prend de plus en plus en considération nos modes de vie et le champ idéologique dans lequel il trouve véritablement son sens.
Dans cette optique nouvelle, l'art donne de plus en plus la parole au public. Et ce dernier est invité à réfléchir autant sur les caractères qui sont intrinsèques à l'art, que sur l'observation des données qui l'amènent à se percevoir lui-même en tant qu’acteur participant à la fusion de l’art et de la vie.
Par voie de conséquences, nous sommes en présence d'un art qui accorde beaucoup d'importance à ses modalités d'interprétation et d'actualisation dans le temps. Ses contours, la question de son articulation à des contextes toujours différents, induisent alors des initiatives à tous les niveaux qui déterminent, in fine, ce qui est mis à l'œuvre au sein de l'histoire de notre société...
Activations, légitimité du ou des commanditaires, place de l'auteur et de la signature dans de tels dispositifs. Tout cela relève d’une question d'éthique, cette dernière devrait prendre le pas sur l'esthétique rattachée aux objets d'art.
À ce stade l'art doit-il être artistique ? C'est une question qui vient mettre en relief un art qui tend à se libérer de l'idée de l'art.
Annonce d'exposition
Ghislain Mollet-Viéville
Ghislain Mollet-Viéville est agent d'art, expert auprès des tribunaux, et collectionneur. Il est membre de l'Association Internationale des Critiques d'Art (AICA). Il a initié la notion d'agent d'art en 1975, parce que les réflexions sur l'art et ses réseaux l'intéressent autant que les œuvres elles-mêmes. Dans ses textes et conférences, il traite des principes fondateurs de l'art minimal et conceptuel ainsi que des nouvelles positions d'artistes qui s'associent à des activités qualifiées de périphériques à l'art. Depuis 1975, il organise des débats sur la gestion de l'art dans ses rapports avec la société.