Du 23 juin au 31 octobre
Domaine départemental du château d’Avignon
Route départementale 570, Les Saintes-Maries-de-la-Mer
L'animal règne au domaine du château d'Avignon. Présent à chaque temps fort de son histoire, il marque profondément la configuration de la propriété et celle de la Camargue environnante où se mêlent l'espace sauvage des sansouires et les terres agricoles aménagées et irriguées.
La nouvelle saison culturelle du domaine offre aux animaux de reprendre leur place et les invite tout particulièrement au coeur du parcours d'art contemporain proposé comme chaque année sur le site.
Soulignant à la fois l'omniprésence de l'animal dans le château, le parc et les terres environnantes et la permanence d'un thème que les artistes ne cessent d'interroger à la lumière des préoccupations de leur temps, l'exposition rassemble une quarantaine d'oeuvres contemporaines provenant de collections publiques et privées.
En réponse à des commandes, huit artistes invités mettent également leur univers créatif à l'épreuve de ce thème.
Oeuvres de Francis Alÿs, Paul Amar, Olivier Babin, Judith Bartolani, Véronique Boudier, Sophie Braganti, Marcel Broodthaers, Claude Caillol, Yves Chaudouët, Boris Chouvellon, Lucien Clergue, François-Xavier Courrèges, Gérard Deschamps, Marcel Dinahet, Antoine Dorotte, Philippe Droguet, Céline Duval, Véronique Ellena, Peter Fischli, Olivier Grossetête, Laurie Karp, Sigalit Landau, MASBEDO, Ollivier Millagou, Anne Pesce, Alexandre Ponomarev, Sarkis, David Weiss, Bill Woodrow et Yang Yi
Meisenthal, le feu sacré
Du 24 juin au 17 octobre
Lieu Grand-Hornu Images
Site du Grand-Hornu, Mons, Belgique
Utilisant les savoir-faire des verriers lorrains des 19ème et 20ème siècles, le Centre International d’Art Verrier de Meisenthal - installé dans l’ancienne taillerie des verreries de Meisenthal - les confronte depuis 1992 au regard des créateurs actuels pour faire naître de petites séries d’objets en verre produits sur place, comme la collection Cumulus de boules de Noël.
Entre tradition et innovation, toutes leurs pièces prennent des formes et des couleurs originales et très variées.
Le choix des pièces présentées dans la manifestation vise à montrer la fraîcheur et la qualité défendue par ce lieu d’excellence et de modernité.
Inouïe, une expo-concert pour harmonica et ensemble de percussions
A la mémoire de Rolf Julius
Du 22 juin au 3 novembre
FRAC Limousin
Impasse des Charentes, Limoges
Scoli Acosta, Michel Aubry, François Bouillon, Yves Chaudouët, Claude Closky, Andreas Dobler, Asta Gröting, Benjamin Hochart, Rolf Julius, Christian Marclay, Steven Pippin, Christoph Rütimann, Laurent Terras, Kelley Walker.
On assiste, depuis quelques années, dans le champ de l’art contemporain, à une intensification des relations entre les domaines visuels et sonores. Beaucoup d’artistes combinent recherches plastiques et musicales, et le mélange des genres semble aujourd’hui devenu incontournable. La disponibilité d’outils numériques et l’environnement médiatique saturé n’y sont sans doute pas pour rien ; le rêve romantique du « gesamtkunstwerk » (œuvre d’art total) et les correspondances entre les sens (l’ouïe et la vue) semblent aujourd’hui à portée de main (de clic ?).
L’exposition estivale du FRAC Limousin propose de détailler, à partir d’un ensemble d’œuvres de ses collections, les relations entre arts visuels et arts sonores selon trois catégories : - des œuvres muettes dont le contenu sonore est potentiel (Aubry, Bouillon, Closky, Gröting). Ainsi, dans cette œuvre ancienne de François Bouillon qui fait partie de la série nommée « instruments » (de 1975 à 1980), l’artiste s’intéressait « à la fonction supposée de l’objet plastique et aux énergies susceptibles de l’animer ».
Appareil d’orientation pour Asta Gröting, équivalences entre conduits sonores et dimensions des sculptures pour Michel Aubry, compilation muette de scènes filmées d’explosions pour Claude Closky, ces œuvres déconstruisent nos habitudes visuelles et sonores et réajustent nos perceptions. - des œuvres sonores (Acosta, Julius, Pippin, Terras) dont les principes matériels sont à rapprocher des instruments de musique, qu’ils soient à vents, percussifs ou synthétiques. On insistera sur la présence d’un ensemble remarquable de petites sculptures sonores de Rolf Julius qui s’intéressa notamment à la surface des sons. La sculpture en canon de Laurent Terras repose sur un rythme répétitif, et, comme la plainte lancinante de la sculpture de Scoli Acosta, et celle obsédante du « Wow & Flutter » de Steven Pippin sont dépendantes du visiteur car équipées de détecteurs de présence. - des œuvres bidimensionnelles, enfin, aussi bien dessins que photographies, qu’on peut rapprocher des systèmes d’écriture sonore (les partitions offertes aux passants berlinois par Christian Marclay, la méthode graphique « dodécaphonique » selon Benjamin Hochart), ou évocatrices du silence (le grand dessin d’Andreas Dobler, la performance « neutralisante » de Christoph Rütimann). Dans cette sélection, Rolf Julius a une place à part car ses œuvres peuvent être autant sculptures sonores (parfois muettes) que dessins ou photographies. Il révéla d’ailleurs le potentiel acoustique des galeries voûtées des Coopérateurs lors de sa rétrospective au printemps 2003. Dans un entretien publié en 2001, il déclarait : « Je crée un espace musical avec mes images. Avec ma musique, je crée un espace imagé. Les images et la musique sont équivalentes. Elles rencontrent l’esprit du regardeur et de l’auditeur et dans son intérieur, il en résulte quelque chose de nouveau ».