Exposition dans le cadre du OFF de la Biennale Dak’art
Ba mu amee yaa ko fekke ? Étais-tu là au moment des faits ?
Exposition dans le cadre du OFF de la Biennale Dak’art
Vernissage le mercredi 2 mai - 18h30
Du 3 au 14 mai 2018
IFAN, Université Cheikh Anta Diop, Dakar
- Journée d’étude, carte blanche au Musée du futur
Jeudi 10 mai 2018
En collaboration avec l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole
https://beauxartsnantes.fr/le-musée-du-futur
Avec Nathalie Bekhouche , François Delaunay, Karamba Dramé, Nadia Faivre, Anaïs Marion, Alexis Morange, Colin Péguillan, Marie Potier
Cette exposition rassemble les travaux de huit artistes, diplômés et enseignants de l’École européenne supérieure de l’image (ÉESI Angoulême & Poitiers) réalisés en partenariat avec l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) et l’Institut supérieur des arts et de la culture du Sénégal (ISAC). Elle est l’aboutissement d’une collaboration engagée en avril 2017 avec les chercheurs de l’IFAN autour d’un choix d’archives photographiques, sonores, filmiques et textuelles de l’institut. (...)
Mettre ces archives à l’épreuve et aussi les éprouver, c’est nécessairement interroger la complexité des récits qu’elles déploient, et des contextes qui les ont engendrées. En cherchant à décloisonner les savoirs et les pratiques, chacun des projets invite à porter des regards sensibles et prospectifs sur une période charnière de la recherche scientifique au Sénégal, celle qui couvre les années 50, 60 et 70. Les pièces artistiques présentées dans le hall de l’IFAN, tentent d’agir comme des révélateurs des mécanismes de représentation de l’autre. Elles s’appliquent à produire des récits et des situations qui interrogent aujourd’hui, nos rapports à l’histoire, à ses angles morts et ses silences.
« Ba mu amee ya ko fekke ? Étais-tu là au moment des faits ? » c’est par ces mots que le griot introduit son conte. En réponse, le public lui accorde sa confiance en lui répondant : « Yaa wax nu dégg. Tu as parlé, nous avons entendu. » C’est cet accord tacite qui marque l’entrée dans le récit. À sa manière, cette exposition invite à questionner nos relations aux archives, et propose d’autres récits afin de repenser le présent.