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Journée des doctorant·es

Le doctorat de création Expression artistique et littéraire spécialité bande dessinée
de l’ÉESI – Université de Poitiers
organise une Journée des doctorant·es le 4 avril 2023

Déroulé de la journée d’étude
8 h45 Accueil
9 h–10h caro cdbc invite Julien Bouvard
10h–11h Maxime Lima-Fragaglia invite Nicolas Fructus
11h–11 h15 Pause
11h15–12h15 Faridé Tehrani invite Aurélie Moioli
12h15–14h Déjeuner
14h–15h Sabine Teyssonneyre invite Flora Bouteille
15h–16h Lucy Perineau invite Anna Czapsk

caro carvalho de barros coche invite Julien Bouvard
Shun d’Andromède et généalogie du Boys Love.
Aux sources des mangas de romance homoérotique.

Les recherches de caro cdbc portent sur l’influence des personnages de mangas aux genres ambigus sur les publics français queer et autres. Iel est encadré·e par Julien Bouvard, spécialiste de la culture japonaise et des fan studies. caro parlera de l’accueil par le lectorat occidental d’un personnage de manga androgyne comme celui de Shun des Chevaliers du Zodiaque parmi différents types de lectorats, et de ses particularités.
Julien Bouvard éclairera cela par une relecture de l’histoire de la bande dessinée au Japon sous le prisme du genre pour comprendre comment se sont constituées des séparations ou au contraire des jonctions entre les publics.

Maxime Lima-Fragaglia invite Nicolas Fructus
Adaptation indirecte ; la réappropriation d’un mythe comme alternative à l’inadaptabilité lovecraftienne.
Envisager l’inimaginable par la création est un défi dont peu d’artistes ont su tirer profit. La question de l’adaptation graphique des oeuvres de H. P. Lovecraft semble se poser depuis de nombreuses années ; aussi bien dans les cercles scientifiques qu’artistiques.
Maxime Lima-Fragaglia présentera les deux axes de sa recherche. Il évoquera d’une part les difficultés d’adaptation propres à l’oeuvre de Lovecraft en empruntant les chemins de créations préétablis par ses pairs, puis d’autre part son expérimentation personnelle visant à « apprivoiser » un
auteur qui ne souhaite pas qu’on comprenne ses écrits.
Nicolas Fructus reviendra quant à lui sur sa perception du mythe lovecraftien.
Il évoquera les différentes approches qu’il a eues de son oeuvre, du colloque de 2013 sur La représentabilité de Lovecraft à l’ouvrage Kadath, le guide de la cité inconnue dans lequel il dépeint les paysages de la cité légendaire que Lovecraft a décrit dans une libre adaptation de ce qui s’apparente plus à un concept qu’à une nouvelle.

Faridé Tehrani invite Aurélie Moioli
La mémoire spatiale : l’intersection des images de rêve et des souvenirs dans
Sourvilo d’Olga Lavrentieva et Heimat : loin de mon pays de Nora Krug.

Faridé se concentrera sur l’exploration de l’interrelation entre l’espace et la mémoire telle qu’elle est dépeinte dans les récits familiaux. Elle appuiera son propos sur l’analyse des romans graphiques
Sourvilo, d’Olga Lavrentieva, et Heimat, de Nora Krug, et sur la manière dont les deux artistes ont représenté les espaces physiques et les lieux de leurs souvenirs familiaux, bien qu’elles n’aient pas été présentes à l’époque, ou qu’elles n’en aient que des souvenirs partiels. Elle s’appuiera sur la philosophie de l’histoire de Walter Benjamin, en particulier le modèle topographique, comme cadre théorique clé pour examiner la similitude entre les séquences de rêve et les souvenirs.
Aurélie questionnera les « traces et anachronismes dans le récit de soi » et s’interrogera sur le fonctionnement de la mémoire dans des écritures autobiographiques imprégnées du modèle archéologique.
À partir d’exemples tirés de la littérature du XIXe siècle et de romans graphiques contemporains, nous verrons comment trace mnésique et trace graphique s’articulent et dessinent des espaces
autobiographiques où règnent des anachronismes.
Cette réflexion s’appuiera sur les travaux de Walter Benjamin et Aby Warburg.

Sabine Teyssonneyre invite Flora Bouteille
Qu’est-ce que l’art dans un monde magique ?
Depuis deux ans, Sabine Teyssonneyre travaille avec Flora Bouteille sur une bande dessinée incluse dans sa recherche. Pensée d’abord comme une exposition, puis comme une performance, ce travail interroge : que devient l’art dans un monde de dessin où tout est possible ? Que devient la performance dans la bande dessinée ?
Sabine présentera le cheminement de la création de leur bande dessinée, ainsi que les questions d’apparitions et de pouvoir spécifiques à son champ de recherche.
Flora évoquera son travail de performance et ses enjeux théoriques, pour une présentation croisée autour de la recherche-création en arts.

Lucy Perineau invite Anna Czapski
Futurologie pratique pour doctorant·es et autres humain·es.
Lucy présentera une cartographie de sa recherche en cours autour de la question :
« comment dessiner le futur ? ». Elle parlera aussi de son projet consistant à faire émerger une méthodologie de recherche à partir de la bande dessinée de science-fiction qu’elle est en train de créer.
Anna présentera Futurology of Cooperation (2019-2022), un projet de recherche-création collectif qui consistait à s’inspirer de techniques de prospectives déjà existantes pour inventer une futurologie plus ergonomique, plus pop, plus collective et plus sensible, qui puisse être pratiquée par des
individus ou des groupes dans les situations de la vie quotidienne.

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