Les colosses aux mains d’argile
Avec Razvan Anton, Aurélien Bambagioni, Nathalie Bekhouche, Nadia Faivre, Claire Fouquet, Enrico Floriddia, Julie Le Nahélec, Maxime Le Nahélec, Mathis Sabrié
Sur une proposition d’Anaïs Marion, en collaboration avec William Berthomière
Dans le cadre des rencontres Michel Foucault
Exposition du 7 au 19 novembre 2017
Vernissage le 10 novembre
Ateliers de l’ÉESI, 15 rue Édouard Grimaud à Poitiers
Un poing levé, une main tendue, deux paumes ouvertes, une poignée de mains, un crochet du droit ou un doigt pointé au loin : ce sont autant de gestes que de symboles politiques et sociaux forts dont la main se fait le relai. En utilisant son propre vocabulaire en signe de révolte ou d’approbation, de rejet ou d’hospitalité, de pouvoir ou de soumission, ce langage aussi singulier que commun s’offre comme une grammaire collective. Elle apparaît, dans l’imagerie contemporaine, comme un outil capable de parole autant que de sensation, vecteur de messages comme d’émotions.
Artistes, étudiants, chercheurs se réunissent dans l’espace d’exposition autour d’un laboratoire éphémère pour questionner ces symboles et leur circulation. À partir d’un corpus d’œuvres, de photographies trouvées, de documents collectées et d’objets rapportés, il s’agit d’imaginer un dispositif de travail qui cherche à joindre le geste à la parole pour provoquer un échange. Pour manipuler, littéralement prendre en main, ces images, et explorer leurs significations. Interroger le geste fixé, celui qui fait événement au travers de ce motif récurrent. Le répéter, le chorégraphier, le toucher du doigt, épuiser son pouvoir suggestif. Et reprendre la main, peut-être, sur nos possibilités de mettre en commun. Filmés, ces moments de travail seront diffusés en temps réel dans la vitrine des Ateliers de l’ÉESI pour les passants de la rue Édouard Grimaud.