Artistes du post-diplôme 2012-13

Nataliya Tchermalykh
Laura Huertas Millán
Jonathan Rubin
Gaëlle Cintré


 

 

 

 

 




Série Superpositions
, Boris Mykhailov, fin des années 1960


Nataliya Tchermalykh
, née en Ukraine, est curatrice indépendante, critique d’art contemporain, auteure de nombreux essais sur les liens entre l’art et la politique, ainsi que sur l’histoire du féminisme sur le territoire post-soviétique.
Elle est intéressée par les grands changements idéologiques et leurs impacts au sein des sociétés post-soviétiques lors de ces vingt dernières années, mais aussi par les reflets de ces mêmes processus dans le domaine des arts plastiques. Elle privilégie les époques historiques peu étudiées sur le plan artistique : le déclin de l’URSS (années 1980), l’époque des grands changements idéologiques (années 1990), la « nouvelle vague » politique (années 2000). Son travail vise à combler ces lacunes en termes d’analyse et d’interprétation.
Elle est également attirée par l’exploration visuelle de la thématique du genre et du queer, thèmes souvent tabous sur les territoires post-soviétiques.
Elle travaille actuellement sur un livre, provisoirement intitulé Monuments au Monument, qui regroupe ses essais écrits au cours de ces cinq dernières années sur les acteurs et actrices de la scène artistique émergente en Ukraine.

 

 

 

 

 




Aequador
, vidéo, Laura Huertas Millán, 2012


Née en 1983 à Bogota (Colombie), Laura Huertas Millán est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et du Fresnoy, Studio national des arts contemporains. Ses films, fictions ou documentaires expérimentaux, questionnent le statut et l’ontologie des images, à travers des thématiques souvent liées à la violence. Depuis 2009, elle réalise une série de travaux autour de la notion d’exotisme, dont Sin dejar huella (2009), Voyage En La Terre Autrement Dite (2011) et Aequador (2012). Son travail circule aussi bien dans des festivals internationaux de cinéma (FID Marseille, Rencontres internationales Paris-Berlin-Madrid, 25 FPS) que dans des expositions d’art contemporain, galeries et musées (Printemps de Septembre 2012, Mulhouse 010, galerie Edouard Manet à Gennevilliers, LAM Villeneuve d’Ascq, MAMBO Bogota, MAC Santiago de Chile, entre autres).

 

 

 

 

 

 

 

 



Vous êtes-vous déjà fait piquer par une abeille morte ?
, Jonathan Rubin, 2010


Après avoir grandi sur l’île de la Réunion et en Afrique du Sud, Jonathan Rubin (France) étudie à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et au San Francisco Art Institute où il réalise ses premiers courts-métrages en 16mm.
Ces premières tentatives de cinéma lui ont permis de recevoir le soutien du Fresnoy pour tourner sur l’île de Nosy Boraha un film construit à partir d’un véritable récit d’esclaves naufragés et d’une réplique que Walter Brennan prononça dans le film Le Port de l’angoisse (Howard Hawks, 1944). Vous êtes-vous déjà fait piquer par une abeille morte ? remporta en 2010 le Prix Qualité du Centre national du cinéma et de l’image animée et le prix OVNI au festival du court métrage de Namur.
Entre 2007 et 2010, il collabora avec Jean-Michel Alberola sur la réalisation de deux longs-métrages documentaire sur une communauté de vieux paysans qui vivent pratiquement en autarcie dans un petit village de montagne au Japon. Les films Koyamaru furent sélectionnés au Festival Cinéma du réel à Paris et diffusés sur Arte en France et en Allemagne.
Il travaille actuellement sur l’écriture de son prochain film en s’inspirant des énigmatiques aventures de B. Traven et Arthur Cravan.

 

 

 

 

 

 

 




Les Crampes
, vidéo, Gaëlle Cintré, 2011


La pratique vidéo de Gaëlle Cintré oscille souvent entre une approche documentaire et un goût certain pour la fiction. Ce sont dans les anecdotes de la vie quotidienne aussi bien que dans les récits de science-fiction qu’elle va puiser la matière première de ses projets. Ses films sont ainsi de curieux mélanges de registres où les sujets eux-mêmes sont emprunts de bizarrerie.
Lauréate du Prix Pézieux 2011, son prochain projet de film s’intéresse à la communauté des électro-hypersensibles, ces personnes allergiques aux ondes de nos appareils électroniques qui se voient contraintes de refaire leurs vies ailleurs, et de survivre loin des villes et des réseaux câblés.
Ses projets ont été montrés dans différents festivals et expositions, dont plus récemment la programmation de la Saison Vidéo, la Biennale Mulhouse 012 et l’exposition Les Enfants du Sabbat XIII au Creux de l’Enfer.
Gaëlle Cintré est diplômée de l’École nationale supérieure d’art de Bourges et de l’ENSBA Lyon. En parallèle au post-diplôme Document et art contemporain, elle participe également à l’Unité de Recherche DatAData de l’ENSBA Lyon.